Mars 2025

Bonjour chères lectrices et chers lecteurs.

Je vous ai annoncé dans la newsletter du mois de mars que je vous parlerais cette fois-ci de la quantité de travail que représente la protection des animaux.
Une promesse est une promesse, et maintenant je vous souhaite une bonne lecture.

Notre motivation : un cœur pour les animaux

Quand on a pris la décision de s'engager pour les animaux pauvres, abandonnés, maltraités, parfois gravement blessés ou détenus dans des conditions misérables, on le fait par passion. La protection des animaux n'est pas un métier. La protection des animaux est un dévouement pour aider les pauvres âmes, car cette aide est nécessaire de toute urgence dans de nombreux endroits.
Chez Animal Police, nous sommes tous là, chaque jour, avec beaucoup de cœur, pour les animaux. Lorsque l'association suisse de protection des animaux Animal Police a été fondée, que la Finca Noah a vu le jour et que de plus en plus d'animaux y ont trouvé refuge, le travail quotidien s'est naturellement développé. Chaque matin, quelque 260 petits animaux affamés nous regardent avec impatience. Dans des enclos adaptés à chaque espèce, construits et aménagés avec amour et beaucoup de sueur, nous leur donnons la possibilité de reprendre goût à la vie et de retrouver la confiance en l'homme. Notre objectif est qu'ils laissent derrière eux leurs expériences et leurs antécédents souvent traumatisants et qu'ils puissent à nouveau aller vers les humains avec beaucoup de joie. Pour qu'ils soient en bonne santé et le restent, il n'est pas seulement important de faire soigner les animaux par un vétérinaire. Leur environnement doit également être soigné, et c'est là que commence notre travail quotidien dans la protection des animaux. Seul un lieu propre et bien entretenu offre aux animaux la possibilité de se sentir bien. Nous sauvons les animaux de conditions terribles, négligées et sales. Ils méritent amplement d'avoir une oasis de bien-être.

Notre quotidien à la Finca Noah

Le nettoyage méticuleux, l'ordre et la réflexion jusque dans les moindres détails peuvent parfois donner des sueurs froides, car cela implique beaucoup de travail. Quand je dis que chaque pierre est à sa place, c'est à 100 % vrai. L'ordre et la propreté méticuleux ne sont pas le fruit du hasard. Farah est un peu extrême à ce sujet.
L'entretien de chaque espèce animale et de chaque enclos est individuel. Par entretien, on entend que les chiens et les chats sont débarrassés de leurs crottes, que les écuelles d'eau et de nourriture sont nettoyées quotidiennement et bien entendu remplies à nouveau. Il en va de même pour les bassins pour chiens. Chaque chien peut y accéder, ils adorent ça. Les zones de couchage, les couvertures, les coussins et les lits sont nettoyés et désinfectés. Nous faisons cela deux fois, le matin et le soir.
Les machines à laver y tournent presque en permanence.
Nous préparons chaque jour de la nourriture fraîche (fruits et légumes) pour nos lapins, nos pigeons, nos agarponis, nos perruches et nos perruches nymphes, qui vivent tous ensemble en paix dans la plus grande volière de Majorque. Chacun a ses préférences, que nous accordons très volontiers aux animaux, pour cela nous allons faire les courses chaque semaine.
Les animaux agricoles comme les chevaux et les ânes font des tas un peu plus gros, ce qui demande surtout un travail physique, car les grands animaux font aussi de gros tas de fumier. Nous n'avons pas de machines qui nous faciliteraient le travail. Chez nous, c'est le travail manuel qui prime. Les balles de paille que nous devons régulièrement soulever à la force des bras dans le râtelier à foin ne sont pas seulement mangées avec plaisir par les chevaux, ils prennent aussi un plaisir fou à répandre la paille sur toute la place, ce qui signifie pour nous balayer, balayer, balayer....
La Société suisse pour la protection des animaux, c'est aussi la rigueur suisse.
Nos poules, paons, oies et canards se réjouissent de la piscine et des différents bassins qui, après un bon bain, ont l'air d'aimer plutôt les bains de boue. Bien sûr, nous les nettoyons tous les jours pour qu'ils soient comme neufs.
Les moutons, notre poney shetland Rambo, Coco le chevreuil et quelques poules se partagent un terrain de 3000 m2 sur lequel nous ramassons les petits cailloux des moutons. Car ceux-ci sont une épine dans le pied de la fondatrice d'Animal Police, Farah de Tomi. Vu la manière méticuleuse dont elle les ramasse, on pourrait croire qu'elle est allergique à ces petites boules. Selon le temps, c'est vraiment un grand défi d'attraper chaque petite "boule". En cas de vent fort, elles vous explosent littéralement à la figure.
Pendant que nous préparons tout pour les animaux, nous prenons aussi le temps de les gâter avec des caresses. Beaucoup d'animaux ont grandi chez nous, ils sont donc très confiants et recherchent la proximité de l'homme. Chacun à sa manière. Certains moutons pensent qu'ils sont des chiens parce qu'ils ont été élevés au biberon au milieu d'une meute de chiens. Nous avons des chats qui n'écoutent que ce qu'on leur dit. Et des oiseaux qui aimeraient rester assis sur notre épaule 24 heures sur 24.
Ils aiment et apprécient l'attention que nous leur portons, ainsi que celle de tous les bénévoles et visiteurs. En plus de notre travail quotidien, nous prenons le temps de faire visiter la ferme à nos visiteurs, de leur montrer, de leur expliquer et de les rassurer.
Nous promenons les chiens tous les jours. Cela semble être la chose la plus facile au monde. Mais nous n'avons pas que des chiens/animaux dressés et parfaitement obéissants. Chacun d'entre eux a son histoire personnelle, son vécu et son traumatisme, ce qui fait d'une promenade avec 16 chiens un véritable tour de force organisationnel. Tous les chiens ne peuvent pas marcher en meute. Cela signifie que nous devons les séparer les uns des autres. Notre objectif est néanmoins que tous puissent vivre ensemble et se respecter mutuellement, car ici, à la Finca Noah, nous souhaitons une cohabitation pacifique.